La pratique du TAI CHI CHUAN

Temps de lecture : 3 minutes

Différents niveaux de pratique - Déroulement d'un cours standard

La Forme
Le travail de la forme
consiste en l’exécution d’un enchainement de mouvements très codifiés, ces mouvements d’origine martiale représentent des frappes de poings et de pieds, des esquives ou des saisies assorties de clés.

La Forme se développe sur un rythme lent qui permet au pratiquant de vivre pleinement chaque mouvement. La mémorisation se fait patiemment car la rigueur dans chaque position est nécessaire pour lâcher les tensions et permettre un travail profond sur l’énergie interne.

La recherche de l’enracinement, favorisant la détente ; la prise de conscience des cercles et des ouvertures (bras-jambes) pour une meilleure respiration et la compréhension du mouvement en rapport à une action sont les bases du Taï Chi Chuan.
Petit à petit la présence s’affine, la respiration devient plus profonde, les tensions s’estompent, permettant une pratique paisible, relaxante et beaucoup plus énergisante.

Dans le style Yang, la forme comporte 108 mouvements Cette forme est décomposée en 3 parties : La Terre, L’Homme et le Ciel.
La première partie, la Terre, est celle que l’on étudie en débutant, Cette partie s’attache à assoir les bases du déplacement et de la posture ; les rotations sont limitées à 135°.
La deuxième partie, l’Homme. Situé entre la terre et le ciel, l’homme se maintient droit et en équilibre…cette partie comporte deux séries de coups de pieds et de multiples rotations à 180°.
La troisième et dernière partie, le Ciel, est la plus longue : une cinquantaine de mouvements ; relativement peu de mouvements nouveaux mais ces derniers sont difficiles à réaliser ; ils incluent des rotations à 270°.

Les Armes
Le travail  des armes , forme d’épée et forme de sabre que l’on aborde après les formes à mains nues…

La forme d’épée en 52 mouvements est une forme d’une grande finesse d’exécution qui nécessite de bons placements ; les mouvements sont très variés et les déplacements s’effectuent quasiment dans toutes les directions. c’était une arme utilisée par les officiers et les dignitaires.

La forme de sabre, plus courte, comporte de nombreuses rotations mais des frappes limitées dans leur variété ; le sabre était surtout utilisé par les fantassins.

Le travail à deux
notamment sous la forme de Tuishou (Poussée des mains) et les applications martiales qui permettent aux pratiquants de tester l’efficacité et la justesse de leur geste et placement face à un partenaire.

 

Déroulement d'un cours standard

Un cours standard débute par une préparation plutôt qu’un échauffement.
Cette préparation au travail propre au Tai Chi s’appelle « Gymnastique Taoïste » Cela consiste en plusieurs séquences de mouvements gymniques très précis quant aux placements et à l’ordre d’exécution.
Certains de ces mouvements ont clairement une portée respiratoire.
Une attention particulière est portée sur la qualité d’exécution du mouvement dans le respect de la biomécanique corporelle.
Le but étant plus de reprendre conscience de son corps, de ses muscles et articulations que de monter la température corporelle par le biais d’exercices purement physiques.

Un travail de Qi Gong peut être proposé ; il s’agit essentiellement d’un travail de postures statiques qu’il convient de tenir dans le temps en préservant un bon placement corporel, une qualité de relâchement et une qualité respiratoire.

Ce Qi Gong postural peut être complété par des Qi Gong en équilibre sur une jambe ; ce travail permettant de (re)situer le centre de gravité s’avère très utile dans la pratique ne serait-ce que pour la marche et les coups de pied.

La technique proprement dite est ensuite abordée, soit par l’étude de mouvements isolés expliqués dans le détail et répétés sur plusieurs pas soit par le travail d’enchainements de 2 ou 3 mouvements issus de la forme.
Les applications martiales peuvent être proposées à ce stade pour éclairer la compréhension du mouvement.

Le cours se concluent avec la forme. Cette dernière peut être étudiée ou simplement réalisée en groupe.
Les niveaux d’apprentissage sont variés : Etude et mémorisation d’une séquence de 10 mouvements par exemple, exécution en Stop n’ Go où l’on s’arrête à chaque mouvement pour établir un check-up de la position, exécution en vitesse hyper lente ou au contraire relâchée et rapide.. etc.

Le travail de la forme est l’aboutissement logique du cours, cette séquence est la plus longue.

Régulièrement les Tuishou sont abordés, ils développent la coordination et « l’écoute » physique du partenaire au même titre que les techniques de self défense proposées de manière très ponctuelle ; elles dépassent la simple pratique pour favoriser l’adaptation de la technique du pratiquant dans une situation de simulation du réel.

La méditation dirigée trouve également sa place en fin de cours pour un retour apaisant sur soi.